Autour du fameux lion qui rugit de la Métro Goldwyn Mayer, un ruban de pellicule porte la mention "Ars gratia artis" : l'art remercie les artistes, et les honore. Car derrière l'oeuvre se cache une multitude de mains et d'esprits qui contribuent à l'édification d'un projet artistique et à l'exploration d'un format.
Les séries ne dérogent pas à cette règle. Il ne fait plus aucun doute qu'elles sont un art visuel mondialisé. Et il ne fait plus aucun doute que la sériphilie, sous toutes ses formes, accompagne ce mouvement et relève avant tout d'une émotion et d'un intérêt pour l'esthétique.
Derrière chaque épisode de série on trouve des artisans, des artistes, des réalisateurs, et de plus en plus de réalisatrices, des directeurs de la photo, des scénaristes, des showrunners, et des actrices et acteurs pour qui la question de la limite entre cinéma et séries ne se pose plus depuis longtemps. On trouve des auteurs, parfois bien névrosés, des producteurs et des chaines toujours inquiets que rien ne marche.
Ces artistes des séries, que l'art honore, attendaient leur écrin. Il leur a été donné par Pierre Langlais, le "Monsieur Séries" de Télérama, qui a signé une trilogie livresque remarquable et d'une rare richesse, une plongée inédite dans le monde des créateurs de séries, de tous les pays : Créer une série, sur les showrunners; Incarner une série, sur les comédiens; Réaliser une série, sur les metteurs en scène.
Ça a été publié chez Armand Colin entre 2021 et 2024. On y entend les mots de celles et ceux qui ont travaillé sur les Anneaux de pouvoir, Borgen, The Crown, Engrenages, Happy Valley, Hiipocrate, Ovni(s), The leftovers, Mad Men, Rectify, Les Revenants, The Shield, Watchmen, The Wire, et encore beaucoup d'autres...