Dans ce nouvel épisode de Backlash!, j'interroge le journaliste Antton Rouget sur son enquête, menée avec Fabrice Arfi pour Médiapart. En s'appuyant sur d'anciennes archives de Patrick Buisson, le principal conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy, les deux journalistes révèlent une vraie stratégie d'entrisme par une élite catholique et réactionnaire, bien décidée à faire gagner les idées d'extrême droite, dans les têtes et dans les urnes. Nous verrons dans cet épisode comment cette sphère "catho réac" comme ils s'appellent, continuent d'influencer le monde politique, médiatique et même scientifique.

Merci pour votre écoute (déso le son de l'interview est pas fou), et à bientôt pour un nouvel épisode de Backlash! :)

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Qui a "dédiabolisé le RN" ? Comment l'extrême droite s'est-elle détachée de ses origines fascistes et violentes (du moins officiellement) ? Et comment a-t-elle profité de la structure médiatique? Avec Samuel Bouron, sociologue des médias, qui a mené une enquête en immersion au sein d'un groupe identitaire, on revient sur les stratégies des militants identitaires d'extrême droite, sur ses liens avec le FN, et sur la manière dont ils ont pu profiter des médias "grand public" pour diffuser leurs discours au-delà des cercles partisans d'extrême droite.

Grâce à une "division du travail" historique au sein du champ d'extrême droite, depuis l'émergence du GRECE, à la manif pour tous, jusqu'aux rédactions des médias d'extrême droite, les identitaires ont réussi à prendre a lumière médiatique pour diffuser leurs idées, leur "grille de lecture", et leur sémantique. Aujourd'hui l'extrême droite identitaire bénéficie d'un champ médiatique "sur-mesure", et l'islamophobie est devenue un terrain de "surenchère politique".

Derrière des discours millimétrés, et une apparence respectable, les militants d'extrême droite défendent un projet politique raciste, violent et conservateur, et bénéficient de financements colossaux par des acteurs financiers très investis dans cette "bataille culturelle", comme Bolloré ou Pierre Edouard Stérin pour ne citer qu'eux. Pour l'extrême droite, les mots ont changé mais les cibles sont les mêmes. C'est pourquoi, il semble urgent de diffuser un "contre-discours", et de comprendre la manière dont ces acteurs réactionnaires cherchent à saturer l'espace médiatique et en avoir le monopole.

Bonne écoute :)

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