• Belle Greene, une vie de roman #1

  • 2024/01/11
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Belle Greene, une vie de roman #1

  • サマリー

  • Il y a exactement cent ans, lors de l’hiver 1924, le fils du magnat JP Morgan, Jack Morgan, faisait don au public de la collection de livres titanesque de son père.

    Cette collection est encore abritée aujourd'hui dans un sublime palais de marbre sur Madison Avenue à New York. Depuis plus d’un siècle, des chercheurs du monde entier s’y rendent pour consulter les copies originales de manuscrits les plus rares de l'histoire de l’humanité. La Bible de Gutenberg, le livre d’heures de Catherine de Clèves, l’édition originale de Paradis Perdu de John Milton, les correspondances entre Paul Gauguin et Vincent van Gogh...

    Pour tant de richesses durement négociées et méticuleusement archivées, est-ce que vous saviez qu’à la tête de cet empire littéraire régnait une femme ?

    Son nom, Belle Greene.

    C’est l’héroïne de notre histoire, le summum de la self made woman.

    Belle da Costa Greene de son nom complet vivait à une époque d’une violence inouïe pour les personnes noires. De descendance afro américaine, cette femme métisse a l’éducation brillante a bravé mille interdits pour se construire une carrière au sommet de l’échelle sociale.

    Née quinze ans à peine après l’abolition de l’escalvage en 1865, la loi américaine lui interdisait l’accès à toute forme de prestige.

    Malgré son teint légèrement mat, et la clarté de ses yeux verts, malgré le teint pâle de ses soeurs et leur chevelure blonde, Belle et les siens étaient perçus comme des gens de couleur, des marginaux.

    En effet, les lois Jim Crow passées en 1877 les maintenaient à l’écart des blancs dans les transports, dans les écoles, dans les bibliothèques et les restaurants. D’après la célèbre “One drop Rule” règle de l’unique goutte de sang, chaque personne métis vivant sur le territoire américain était contrainte de se déclarer comme noire.

    Une seule goutte de sang, la goutte d’un seul ancêtre africain suffisait pour les condamner à la précarité absolue.

    Tout individu métis qui tentait de se faire passer pour blanc était passible de lynchage, c’était considéré comme un crime.

    Cette histoire est consacrée au destin d’une femme qui en a décidé autrement, qui a eu le courage de braver la loi, le courage de s’inventer une vie et la sublimer à la perfection.

    Le génie de Belle Greene lui a valu de devenir au début du XXe siècle, tout simplement la femme la plus riche des Etats Unis.

    Toutefois, c’est son audace qui lui a permis d’être considérée à sa juste valeur.

    A la fois effrontée et précautionneuse, légère mais indétrônable.

    Belle Greene est un phénomène unique de l’histoire.

    Elle semble même la devancer d’un demi-siècle tant son indépendance et son goût du moderne transcendaient les mœurs de son époque.

    Elle écrivait d’ailleurs en 1910 à son amant, l’historien Bernhard Berenson, la lettre suivante:

    « Je pense que, chez la plupart d’entre nous, il y a le désir de transgresser les limites. Je sais que ce besoin d’aller au-delà de toutes les expériences ne me quitte pas. C’est comme ça, Fiamma mia : je suis habitée par le goût de l’excès, et mon amour pour toi n’y changera rien.»

    Et voici son récit …


    Ecriture: Iona Bermon pour Timeline

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あらすじ・解説

Il y a exactement cent ans, lors de l’hiver 1924, le fils du magnat JP Morgan, Jack Morgan, faisait don au public de la collection de livres titanesque de son père.

Cette collection est encore abritée aujourd'hui dans un sublime palais de marbre sur Madison Avenue à New York. Depuis plus d’un siècle, des chercheurs du monde entier s’y rendent pour consulter les copies originales de manuscrits les plus rares de l'histoire de l’humanité. La Bible de Gutenberg, le livre d’heures de Catherine de Clèves, l’édition originale de Paradis Perdu de John Milton, les correspondances entre Paul Gauguin et Vincent van Gogh...

Pour tant de richesses durement négociées et méticuleusement archivées, est-ce que vous saviez qu’à la tête de cet empire littéraire régnait une femme ?

Son nom, Belle Greene.

C’est l’héroïne de notre histoire, le summum de la self made woman.

Belle da Costa Greene de son nom complet vivait à une époque d’une violence inouïe pour les personnes noires. De descendance afro américaine, cette femme métisse a l’éducation brillante a bravé mille interdits pour se construire une carrière au sommet de l’échelle sociale.

Née quinze ans à peine après l’abolition de l’escalvage en 1865, la loi américaine lui interdisait l’accès à toute forme de prestige.

Malgré son teint légèrement mat, et la clarté de ses yeux verts, malgré le teint pâle de ses soeurs et leur chevelure blonde, Belle et les siens étaient perçus comme des gens de couleur, des marginaux.

En effet, les lois Jim Crow passées en 1877 les maintenaient à l’écart des blancs dans les transports, dans les écoles, dans les bibliothèques et les restaurants. D’après la célèbre “One drop Rule” règle de l’unique goutte de sang, chaque personne métis vivant sur le territoire américain était contrainte de se déclarer comme noire.

Une seule goutte de sang, la goutte d’un seul ancêtre africain suffisait pour les condamner à la précarité absolue.

Tout individu métis qui tentait de se faire passer pour blanc était passible de lynchage, c’était considéré comme un crime.

Cette histoire est consacrée au destin d’une femme qui en a décidé autrement, qui a eu le courage de braver la loi, le courage de s’inventer une vie et la sublimer à la perfection.

Le génie de Belle Greene lui a valu de devenir au début du XXe siècle, tout simplement la femme la plus riche des Etats Unis.

Toutefois, c’est son audace qui lui a permis d’être considérée à sa juste valeur.

A la fois effrontée et précautionneuse, légère mais indétrônable.

Belle Greene est un phénomène unique de l’histoire.

Elle semble même la devancer d’un demi-siècle tant son indépendance et son goût du moderne transcendaient les mœurs de son époque.

Elle écrivait d’ailleurs en 1910 à son amant, l’historien Bernhard Berenson, la lettre suivante:

« Je pense que, chez la plupart d’entre nous, il y a le désir de transgresser les limites. Je sais que ce besoin d’aller au-delà de toutes les expériences ne me quitte pas. C’est comme ça, Fiamma mia : je suis habitée par le goût de l’excès, et mon amour pour toi n’y changera rien.»

Et voici son récit …


Ecriture: Iona Bermon pour Timeline

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