エピソード

  • RD Congo : "On ne saura pas avoir la paix" sans le M23, dit Mgr Donatien Nshole
    2025/02/19

    Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général et porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), a accordé un entretien à France 24. Avec d'autres religieux congolais, il parcourt la sous-région pour trouver une solution à la crise qui secoue l'est de la RD Congo, où les rebelles du M23 poursuivent une offensive inédite. Ces derniers, soutenus par Kigali, ne sont perçus par les autorités que comme "des supplétifs du Rwanda", note Donatien Nshole. "Ce sont quand même nos compatriotes", objecte le prélat, pour qui on "ne saura pas avoir la paix sans eux."

    Les autorités congolaises doivent-elles inviter le M23 à la table des négociations ? C'est la recommandation formulée par Donatien Nshole et d'autres membres du clergé lors d'une rencontre avec le président Félix Tshisekedi, le 3 février dernier.

    Mais "le dialogue avec un groupe terroriste comme le M23 est une ligne rouge que nous ne franchirons jamais", a déclaré le président de la RD Congo le 18 janvier.

    Les combattants du M23 "ont leur part de responsabilité" dans la crise qui secoue l'est de la RD Congo, concède Donatien Nshole, qui ajoute cependant ne "pas voir comment on va gagner en paix en les mettant de côté".

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    À Goma, prise par les rebelles fin janvier, Donatien Nshole s'est entretenu avec Corneille Nangaa, le chef de l'Alliance Fleuvecongo, l'aile politique du M23. Il affirme vouloir "rester à Goma" et continuer "la marche de libération jusqu'à Kinshasa", la capitale du pays. Les représentants du M23 se sont montrés "ouverts", rapporte Donation Nshole. Ils ont aussi "promis" de "mettre par écrit" "leurs conditions".

    Le président Ruto a "promis son implication" à l'échelle de la sous-région

    Monseigneur Donatien Nshole est également allé à la rencontre du président du Rwanda. Est-il prêt à rencontrer son homologue congolais ? "Il ne l'a pas dit en ces termes", répond Donatien Nshole. Mais selon lui, Paul Kagame encourage le dialogue "entre Congolais" et au niveau "de la sous-région" afin de "trouver une solution pacifique".

    Dans ce cadre, Monseigneur Donatien Nshole et d'autres représentants du clergé congolais ont présenté un plan de sortie de crise à William Ruto, président du Kenya et président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Le président Ruto a "promis son implication" à l'échelle de la sous-région, a enfin assuré le prélat.

    À voir aussiConflit en RD Congo : pour Denis Sassou-Nguesso, "une guerre régionale" est possible

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  • Conflit en RD Congo : pour Denis Sassou-Nguesso, "une guerre régionale" est possible
    2025/02/16

    Le président du Congo-Brazzaville estime qu’une rencontre entre les présidents rwandais, Paul Kagame, et son homologue congolais, Félix Tshisekedi, pourrait aplanir les tensions entre leur deux pays. Il estime que le risque d’une guerre régionale existe et se dit disponible pour servir de médiateur.

    Concernant la médiation qu’il mène au nom de l’Union africaine en Libye, le président salue la signature d’une charte de réconciliation entre plusieurs parties au conflit. Il reconnaît que plusieurs acteurs majeurs n’ont pas signé malgré leurs engagements à le faire. Il espère qu'une conférence de réconciliation et des élections auront lieu bientôt.

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  • Plan de Trump pour Gaza : "Le nettoyage ethnique n’est pas acceptable" pour Antonio Guterres
    2025/02/16

    Dans un entretien accordé à France 24, en marge du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, le secrétaire général des Nations unies a déclaré que "le nettoyage ethnique n’est pas acceptable dans notre monde" en faisant référence au plan de Donald Trump pour Gaza.

    Antonio Guterres a précisé "qu’il faut à tout prix que les combats ne recommencent pas à Gaza qui a déjà trop souffert" et que les négociations pour un cessez-le-feu permanent doivent se poursuivre pour ce qui est de la deuxième et troisième phase.

    Concernant la crise en République démocratique du Congo, il a déclaré que le président rwandais, Paul Kagamé, qu’il a rencontré au sommet de l’UA, lui a confié qu’il était "disposé à une solution diplomatique".

    Le secrétaire général des Nations unies a précisé que le principe essentiel de n’importe quelle négociation était celui de l’intégrité territoriale et que cela est valable pour la RD Congo.

    Enfin, pour la crise au Soudan, il a appelé à un cessez-le-feu ainsi qu’au dialogue entre les deux parties prenantes du conflit à savoir le général Abdel Fattah al-Burhane et le général Mohamed Hamdan Daglo.

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  • Suspension de l'aide américaine par Trump : "un choc" pour Rémy Rioux, directeur de l'AFD
    2025/02/12

    Rémy Rioux, le directeur général de l'Agence française de développement (AFD), évalue sur France 24 la situation de l'aide au développement dans le monde, qualifiant de "choc" la suspension par le président Donald Trump de l’octroi de l'aide internationale au développement. "Le choc principal, c'est sur l'humanitaire. Plus de 40 % des financements viennent des États-Unis", précise-t-il.

    Coupe inédite en France également, où le gouvernement de François Bayrou réduit l'aide publique au développement de 37 %, soit 2,1 milliards d'euros. "Le monde de l'aide, de la pure solidarité touche des limites", constate Rémy Rioux.

    "La France avait augmenté de plus de 50 % son aide publique au développement depuis 2017. Là, c'est vrai qu'on contribue à l'effort d'ajustement des finances publiques", poursuit le directeur général de l'AFD.

    Pourtant, au moins 305 millions de personnes dans le monde vont avoir besoin d'assistance humanitaire dans le monde en 2025, selon l'ONU. Les sommes nécessaires sont estimées à 47 milliards de dollars, dont les États-Unis donnent presque la moitié.

    De la "pure solidarité" à "l'investissement solidaire"

    Comment répondre à ces urgences avec des moyens financiers déclinants ? Constatant que le monde de "la pure solidarité est attaqué", Rémy Rioux appelle à "l'investissement solidaire et durable" : "Il faut réinventer le narratif, le récit, les instruments, y compris parce que nous avons à faire face au changement climatique, à l'augmentation des inégalités. Et on ne le fera pas qu'avec de l'argent public. Je crois qu'on peut en convenir : il faut mobiliser aussi l'argent privé".

    Aujourd’hui, 43 % de l’activité de l’AFD concerne directement l’Afrique. Au Maroc, "on a prêté l'année dernière 350 millions d'euros à l'Office chérifien des phosphates", se félicite Rémy Rioux.

    Au cours de l'été, Emmanuel Macron a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Les relations avec le voisin algérien traversent, depuis, une crise historique.

    "Le sujet diplomatique relève évidemment de notre ministère des Affaires étrangères et du président", note Remy Rioux. Il estime cependant que "les procédures de l'AFD sont tout à fait robustes, eu égard aux régimes fixés par les Nations unies" sur les territoires non autonomes. Ces normes "supposent évidemment de venir dans l'intérêt des populations du territoire dans lequel on investit".

    "Le sujet qui se pose à nous et sur lequel on a maintenant apporté une réponse, c'est pourquoi ne pas investir au sud marocain ? En fait, pourquoi ne pas investir au Sahara ?", interroge Rémy Rioux.

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    12 分
  • "Je suis déterminée à me battre", affirme l’activiste iranienne emprisonnée, Narges Mohammadi
    2025/02/04

    L’activiste iranienne pour les droits des femmes, Narges Mohammadi, a accordé un entretien à France 24, alors qu’elle bénéficiait d’une permission temporaire de sortie de la prison d’Evin à Téhéran. Malgré neuf procès et une nouvelle condamnation à dix ans d’emprisonnement, la lauréate du prix Nobel de la paix 2023 reste résolue à poursuivre son combat pour les droits humains en Iran. Elle affirme que le mouvement de protestation "Femme, Vie, Liberté" "continue d'exister avec force", mais prend "différentes formes".

    À l'occasion d’une permission de sortie temporaire, l’activiste iranienne emprisonnée Narges Mohammadi s’est exprimée sur France 24, depuis son domicile à Téhéran. Affaiblie par une récente opération chirurgicale, elle a assuré : "Là, je suis en permission, je commence à aller mieux et sur le plan psychique également, je vais très bien."

    Après avoir été jugée neuf fois, l’activiste purge actuellement sa dixième année de prison et devra retourner derrière les barreaux pour encore dix ans. Elle est détenue dans la prison d’Evin, au sein du quartier réservé aux prisonniers politiques. Durant son incarcération à Evin, Narges Mohammadi affirme avoir été placée à trois reprises à l’isolement, "où les conditions de détention sont insoutenables."

    Elle a également été envoyée à l’isolement dans un centre de détention militaire dépendant des Gardiens de la révolution. "Ils vous y emmènent pour vous infliger des actes de tortures psychologiques et morales, et pour vous briser et obtenir ce qu’ils veulent", explique-t-elle.

    Pendant sa détention, Narges Mohammadi n’a pas été autorisée à rendre visite à son père malade à l’hôpital, ni à assister à ses funérailles. Elle a également rencontré de grandes difficultés pour communiquer avec ses enfants, qui vivent en exil. Les gardiens lui ont interdit de leur parler au téléphone. Mère de deux enfants, elle affirme : "J’espère pouvoir un jour prendre mes enfants dans mes bras, dans mon propre pays. Et je vis dans cet espoir."

    "Le peuple iranien est devenu résistant"

    Narges Mohammadi insiste sur le fait que le mouvement de protestation "Femme, Vie, Liberté", déclenché par la mort de Mahsa Amini en 2022 aux mains de la police des mœurs, "continue d’exister avec force". "Le peuple (iranien) est devenu résistant grâce à ce mouvement", estime-t-elle, "On voit le niveau de cette résistance partout dans le pays, que ce soit auprès des enseignants, des ouvriers, des femmes, de toutes les couches de la société, y compris des retraités".

    L’activiste dénonce également la loi imposant le port du voile obligatoire aux femmes iraniennes, qu’elle qualifie "d’outil de domination" utilisé par les autorités. Si celles-ci pouvaient "dominer une moitié de la société, cet asservissement allait leur permettre de mettre toute la société sous leur domination. Et c'était, cela leur but".

    Alors que le prix Nobel de la paix, qui lui a été décerné en 2023, a mis son combat pour les droits humains sous les projecteurs, la militante se désole qu'avec "un gouvernement répressif" comme celui de la République islamique, l’obtention du prix Nobel de la paix "a rendu la situation plus délicate".

    Narges Mohammadi explique également que les autorités iraniennes lui ont "de nombreuses fois" proposé de quitter le pays, mais qu’elle a toujours refusé. "Je n’ai toujours pas l’intention de quitter l’Iran. Je suis déterminée à continuer à me battre aux côtés du peuple iranien."

    [NDLR : pour des raisons de sécurité et de logistique, les questions ont été envoyées par écrit à Narges Mohammadi, puis ses réponses enregistrées ont été envoyées à France 24.]

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  • Benjamin Stora : "Entre Paris et Alger, la crise la plus grave depuis l'indépendance"
    2025/01/30
    Dans un entretien accordé à France 24, l'historien Benjamin Stora revient sur la crise diplomatique inédite entre Paris et Alger. Alors que la commission mixte d'historiens algériens et français qu'il dirige n'avance plus dans son travail sur la mémoire de la colonisation, ce spécialiste de l'histoire algérienne plaide pour une reprise du travail mémoriel, fondamental pour les mémoires blessées et la jeune génération des deux pays. Auteur de nombreux ouvrages sur l'Algérie, l'historien Benjamin Stora a été nommé par le président Macron à la tête d'une commission mixte travaillant sur la mémoire de la colonisation et de la guerre avec l'Algérie. Composée d'historiens français et algériens, la commission avait produit un premier rapport en 2021. Leur travail est désormais au point mort, tant les tensions entre Paris et Alger sont vives ces dernières semaines. "C'est la crise la plus grave, la plus importante" entre la France et l'Algérie "depuis l'indépendance", observe l'historien. "Il y avait eu une crise très grave aussi en 1971, lorsque le président Houari Boumédiène avait nationalisé les hydrocarbures. Mais cette fois ci, la crise est beaucoup plus importante"."Feu aux poudres"L'historien situe l'origine de cette crise diplomatique dans les déclarations d'Emmanuel Macron concernant la "marocanité" du Sahara Occidental en juillet dernier, ce qui selon lui représente une rupture majeure par rapport à la position traditionnelle de Paris sur ce dossier. Selon Benjamin Stora, "les autorités algériennes estiment qu'elles n'ont pas été prévenues de ce tournant brusque sur la marocanité du Sahara, même si Emmanuel Macron affirme qu'il avait prévenu auparavant le président Tebboune". Ces mots ont "mis le feu aux poudres", affirme l'historien.Depuis, c'est la "surenchère et l'escalade verbale", selon Stora, qui considère qu'à la crise diplomatique s'ajoute une crise politique en France, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale. Benjamin Stora note qu'Emmanuel Macron s'est appuyé sur la droite et l’extrême droite pour gouverner, historiquement proches de la monarchie marocaine et souvent hostiles à l’Algérie. De même, il souligne qu’à Alger, les islamo-conservateurs ont pris l’ascendant, s’appuyant sur un "très fort courant nationaliste", qui fait des relations avec la France un sujet sensible. Il admet que le travail de la commission qu’il présidait "s'est brutalement interrompu à l'été 2024. Et il y a une très grande difficulté, effectivement, à reprendre les fils". Interrogé sur le sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu depuis plusieurs semaines en Algérie pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", au grand dam de Paris, Benjamin Stora estime que certaines de ses déclarations ont bel et bien heurté le sentiment national algérien. "J'ai effectivement exprimé des divergences avec ce qu'il avait dit sur le problème de la partie ouest de l'Algérie qui appartiendrait, disons, au Maroc. Je signalais simplement que maintenant ces frontières existent depuis deux siècles". Toutefois, Benjamin Stora souligne que rien ne justifie le maintien de l'écrivain en détention et rappelle qu’il s’est prononcé publiquement en ce sens. "Il est bien évident que malgré toutes les divergences possibles, l'essentiel, c'est que l'on puisse discuter avec quelqu'un qui se trouve en liberté".L'historien a également noté que le retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis pourrait permettre à l'Algérie de sortir de son isolement diplomatique, notamment à travers la conclusion d’un accord stratégique et militaire entre les deux pays. Un rapprochement d'Alger avec la superpuissance permettrait de faire oublier le souvenir des alliances russes, et entraînerait des changements majeurs dans la géopolitique méditerranéenne.
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  • La guerre avec le Rwanda "est une option envisagée", dit le ministre de la Communication de la RDC
    2025/01/22
    De violents affrontements opposent les forces armées congolaises et le groupe rebelle du M23, dans l'est de la République démocratique du Congo. Selon le porte-parole de l’armée congolaise, le groupe armé a "fait une percée sur Bweremana, au Nord-Kivu, et Minova, au Sud-Kivu", mardi. Avec le voisin rwandais, "l'option de la guerre est une option qui est envisagée", et "nous y sommes déjà d'ailleurs", déclare sur France 24 Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias de la RD Congo. L'armée congolaise a reconnu mardi 21 janvier "une percée" du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo (RD Congo). En effet, le groupe armé qui combat le gouvernement de Kinshasa dans la région, avec le soutien du Rwanda et son armée, s'est emparé de Minova, nœud commercial ravitaillant Goma. Invité sur le plateau de France 24, Patrick Muyaya, considère que "l'option de la guerre [avec le Rwanda] est une option qui est envisagée. Nous y sommes déjà d'ailleurs".Pour autant, "ni le peuple rwandais, ni le peuple congolais ne méritent la guerre", estime le ministre de la Communication et des Médias de la République démocratique du Congo."Si le peuple rwandais devait avoir droit à la parole, je ne suis pas sûr qu'il [le président rwandais Paul Kagame] serait encore à la tête de ce pays" (le Rwanda), poursuit Patrick Muyaya.Le président rwandais, lui aussi, a remis en cause la légitimité de son homologue, Félix Tshisekedi, en affirmant qu'il n'a "jamais été élu". "Je sais reconnaître les leaders quand je les vois, je sais aussi reconnaître les idiots", avait ajouté Paul Kagamé devant des diplomates étrangers. Ces propos sont "illustratifs" d'un état d'esprit "pleinement dans la bassesse", et du "caractère un peu mégalo" de Paul Kagamé, commente Patrick Muyaya."Les terroristes du M23 n'existent pas"Mi-décembre, une réunion entre dirigeants rwandais et congolais était pourtant prévue, à Luanda, avant que l'Angola - pays médiateur - annonce son annulation sur fond de désaccords entre Kigali et Kinshasa.L'objectif du sommet était de mettre fin aux violences endémiques qui sévissent dans le le Nord-Kivu. Frontalière du Rwanda, cette province congolaise a été déstabilisée par la résurgence du M23, fin 2021."Les terroristes du M23 n'existent pas", tranche Patrick Muyaya : "c'est le Rwanda qui agit à travers ce groupe". Selon les autorités congolaises, plusieurs milliers de soldats rwandais sont actuellement déployés sur le territoire de la RD Congo.À voir aussiSommet RDC - Rwanda : le M23 au centre des désaccordsSous l'égide du président angolais João Lourenço, le processus de Luanda avait été lancé en 2022 avec pour mandat l’apaisement des relations entre la RDC et le Rwanda. Est-il caduque ? "Je n'irai pas comme vous pour dire qu'il est mort simplement parce que le président rwandais a choisi de continuer de semer la mort dans l'est de la RDC", répond Patrick Muyaya. "C'est le processus d'ailleurs qui mérite aujourd'hui d'être sauvé, parce que s'il est mort, ça veut dire que toute la communauté internationale aura échoué."Le ministre appelle à des sanctions internationales "plus dures" contre Kigali. Les "actes terroristes" de l'armée rwandaise, le M23 et les officiels rwandais "ne devraient pas rester sans suite", dit-il."C'est aussi de cette manière qu'on peut s'assurer de prévenir encore un conflit de plus grande envergure", conclut Patrick Muyaya.
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  • "Je ne peux pas accepter" d'accueillir des Comoriens expulsés de Mayotte, dit Azali Assoumani
    2025/01/15

    Dans une interview exclusive accordée à France 24, le président comorien Azali Assoumani, affirme qu’il refusera d’accueillir des clandestins expulsés par la France depuis Mayotte. Répondant aux annonces du ministre des outre-mer, Manuel Valls, qui dit vouloir expulser 35 000 clandestins chaque année, Azali Assoumani indique que s’il est prêt à accueillir ceux qui rentreront volontairement aux Comores, il n’accueillera pas celles et ceux qui sont expulsés.

    "Je vais refuser maintenant", très sincèrement, je ne peux pas accepter" renchérit Azali Assoumani, président de l'Union des Comores, sur France 24

    Il accuse Paris d’être responsable des morts en mer entre les Comores et Mayotte : "Aujourd'hui, les Comoriens qui malheureusement perdent leur vie dans la mer de entre Mayotte et Anjouan, qui est le responsable? Qui est le coupable? Donc franchement, c'est quand même grave".

    À lire aussiLe président des Comores, Azali Assoumani, prépare-t-il son fils à lui succéder en 2029 ?

    "Les Comoriens chez eux à Mayotte"

    Azali Assoumani réaffirme que les Comoriens sont chez eux à Mayotte et accuse Paris de bafouer le droit international en maintenant sa souveraineté sur l’ile. "La France est un pays de droits et de libertés qui est membre du Conseil de sécurité. Aujourd'hui, il ne peut pas bafouer le droit international comme cela".

    Il se dit toutefois "très optimiste" sur la possibilité de trouver un compromis avec Paris. Selon lui, le dialogue n’est pas rompu avec Emmanuel Macron, et le président comorien compte négocier une solution afin de parvenir au rattachement de l’ile aux Comores, "étape par étape."

    À lire aussiLe président des Comores revient sur la tentative d'assassinat dont il a été la cible

    Interrogé sur la bilan officiel de 39 morts à Mayotte donné par la France, il estime qu’il est sous-évalué et demande qu’un vrai bilan du cyclone soit effectué. "Les chiffres donnés ne correspondent pas aux réalités," affirme-t-il

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